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Le plastique dans la chaîne d'approvisionnement des fruits et légumes : Un mal nécessaire ?
Le plastique dans la chaîne d'approvisionnement des fruits et légumes : Un mal nécessaire ?
28 mai 2025
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Léger, hygiénique, protecteur et peu coûteux, le plastique est depuis longtemps considéré comme un allié indispensable de l'industrie agroalimentaire. Dans le secteur des fruits et légumes, il est partout : autour des tomates cerises, sous les fraises, dans les sacs de pommes de terre ou les plateaux d'herbes fraîches. Pourtant, son omniprésence est de plus en plus remise en question. Avec la montée des préoccupations écologiques, une législation plus stricte et des consommateurs plus soucieux de l'environnement, le plastique est sous le feu des critiques. Mais pouvons-nous vraiment nous en passer ? Examinons trois défis majeurs.

1. Un impact écologique majeur encore sous-estimé

Le plastique, dérivé du pétrole, a une forte empreinte carbone. Dans l'industrie alimentaire, son recyclage reste très limité en raison de la contamination, des films fins ou des matériaux complexes. La plupart des plastiques sont incinérés, mis en décharge ou se transforment en microplastiques, polluant les écosystèmes de manière permanente.

Même les plastiques recyclables posent un défi : le processus est gourmand en énergie et les infrastructures existantes sont souvent mal équipées pour les traiter. Le coût environnemental est réel mais encore largement invisible pour les producteurs et les consommateurs.

2. Des alternatives crédibles, mais pas universelles

Heureusement, des solutions émergent : la vente en vrac revient en force et permet de réduire considérablement les déchets. En France, de nombreuses enseignes réaménagent leur rayon fruits et légumes pour vendre des fruits et légumes non emballés, souvent avec des sacs en papier ou des contenants réutilisables.Toutefois, le vrac ne convient pas à tous les articles : les fruits fragiles ou les produits d'exportation nécessitent souvent un emballage plus solide.

Les films compostables à base de cellulose ou d'amidon, les barquettes en carton et les matériaux biosourcés sont autant d'alternatives novatrices. Des marques comme Biocoop poussent à une offre 100 % sans plastique. Cependant, ces options sont coûteuses, plus volumineuses et nécessitent des conditions de compostage industriel.

3. Les marques et les détaillants sous pression et qui réagissent

La transition n'est pas motivée par la législation, elle est également alimentée par les consommateurs, les ONG et les médias sociaux. Le plastique est devenu un problème de réputation. Certains détaillants prennent les devants, communiquent leurs engagements, testent des solutions durables et encouragent les chaînes d'approvisionnement courtes.

Pour les marques, l'emballage est désormais un outil de marketing. Des designs minimalistes, des matériaux recyclés et des labels naturels peuvent être synonymes de qualité et de responsabilité environnementale. Pourtant, beaucoup attendent des signaux plus clairs du marché ou des lois plus strictes avant de modifier profondément leurs pratiques.

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